Préfet varois recherche chasseurs de loups étrangers

Dans le Var matin du 8 juillet, nous apprenons que Laurent Cayrel, préfet du Var, rechercherait des chasseurs de loups « en Amérique du Nord ou en Europe de l’Est » afin de réussir à tuer un loup sur la zone de Canjuers. En février dernier déjà, une battue avec des dizaines de chasseurs avait été organisée. Le préfet aurait par ailleurs indiqué que la régulation du loup était une priorité, pratiquant ainsi le double langage de l’Etat dans toute sa splendeur :

– Aux associations de protection de la nature, le loup est toujours protégé ; le Plan Loup respecte les textes internationaux.

– Aux éleveurs et chasseurs, l’État régule le loup.

En attendant, l’État a doublé cette saison son plafond d’autorisations de tirs de loups de 11 à 24 animaux alors que la population lupine n’a pas augmenté…

Rappelons une énième fois que les tirs de prélèvement, consistant à tuer un loup possiblement très loin du bétail, sans rapport avec la prédation, ne servent absolument à rien et n’empêcheront pas les troupeaux de subir de nouvelles prédations. La clé réside dans la protection des troupeaux avant tout. Les éleveurs d’ovins à viande sont victimes d’une situation économique de la filière déplorable depuis de nombreuses années. La viande de mouton se vend mal, à perte, et les exploitations de montagne ne survivent que grâce aux subventions publiques qui représentent l’essentiel de leur revenu. Ce choix de société est-il le bon : faut-il s’acharner à faire pâturer des moutons dans les secteurs les plus difficiles tout en refusant toute cohabitation avec la biodiversité dont le loup ?