Une louve d’environ 18 mois et de 19,2 kilos a été abattue ce matin, 9 h15, sur la commune de Bouvante (lieu-dit du Serre de Montué), dans la Drôme, dans le Vercors ouest (hors parc naturel régional et hors réserve des Hauts Plateaux) par les agents du Service départemental de la Drôme de l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage. Selon le communiqué de presse du Ministère de l’Ecologie et du Développement Durable, elle a été tirée à une distance de 280 mètres. Elle n’était pas accompagnée de petits et n’avait donc jamais mis bas, vu son âge. Elle a été placée pour analyses et expertise au laboratoire départemental.
Premier loup abattu par les autorités : arrêtez le massacre !
Un premier loup vient d’être tué dans la Drôme à coup de carabine par des gardes de l’Office de la Chasse sur ordre du gouvernement. Il s’agit d’une louve d’environ 18 mois immolée sur l’autel de la politique et du lobby des extrémistes. FERUS, le WWF et la SPA condamnent fermement ce gâchis scandaleux.
On ne peut pas à la fois, comme le fait le ministre Lepeltier, proclamer que le loup est un fleuron de notre patrimoine naturel, dire qu’il faut favoriser son retour durable dans notre pays – d’où, précisément, une politique d’éradication systématique l’avait fait totalement disparaître -, et mobiliser des gardes avec des armes ultra perfectionnées pour le détruire.
Tant qu’il n’y aura que quelques meutes ou familles reproductrices en France (on parle de sept), l’espèce restera très menacée, à la merci d’une recrudescence du braconnage. Certains éleveurs font déjà disparaître chaque année plusieurs loups en toute illégalité, croit on sérieusement qu’il vont y renoncer parce que l’Etat ouvre le feu à son tour ?
Des sommes importantes sont consacrées fort justement à la prévention des attaques, à la protection des troupeaux par des clôtures, des chiens et des aides bergers. Cela marche fort bien dès qu’on s’en donne la peine. Tuer des loups, surtout lorsque ces mesures n’ont pas été mises correctement en œuvre, c’est encourager la négligence et décourager ceux qui ont fait l’effort d’adapter leur conduite de troupeaux à la présence de prédateurs.
La politique officielle vis à vis du loup n’est plus lisible : on le tue là où ses adversaires font beaucoup de bruit même si lui n’a pas fait beaucoup de dégâts, on dépense par ailleurs beaucoup d’argent public pour le protéger et favoriser sa cohabitation avec les troupeaux, on se réfère aux conventions internationales qu’on viole allègrement (les dommages n’étaient pas suffisamment importants, toutes les mesures non létales n’avaient pas été mises en œuvre, la population de loups n’est pas encore en bon état de conservation). Arrêtons ce gâchis !