Nous ne disposons toujours pas de la version définitive du plan loup 2008-2012. Bien entendu FERUS la mettra en ligne dès que le gouvernement, qui décidera seul de la rédaction du plan, aura arrêté sa position. En attendant vous trouverez ci dessous le projet dans son état actuel, accompagné de remarques faites le mercredi 28 mai par les membres du Groupe national loup.
Projet plan loup 2008-2012 :
1ère partie :
De nombreux intervenants ont souligné le flou des objectifs, évoqués au début notamment page 6 et dans le chapitre sur la gestion pages 58 à 68.
Tout le monde a réagi négativement à la curieuse prise de position officielle et tardive de la fédération nationale des chasseurs, qui réclamait l’éradication du loup à l’Est du Rhône. L’administration a redit que son plan avait pour vocation d’ « accompagner » l’expansion du loup en France (sans qu’on dise à l’avance où il irait) ; les éleveurs ne veulent surtout pas qu’on écrive que le loup a sa place dans les alpages où il est déjà et qu’ailleurs on n’a pas besoin de rechercher les moyens d’une cohabitation, il suffit de l’éliminer. La députée Henriette Martinez (Hautes Alpes) a fait chorus, elle n’est pas pro-loup, c’est le moins qu’on puisse dire, mais elle ne veut pas qu’on transforme les Alpes en « réservoir à loups » qui exonèrerait de leurs responsabilités vis à vis des grands prédateurs les autres régions, elle est donc favorable à l’expansion géographique du loup (mais aussi à sa régulation). Les associations de protection son évidemment hostiles à toute définition de zones d’exclusion.
La discussion a porté sur de nombreux points d’écriture qui parfois masquent soit le flou de la volonté officielle, soit des intentions que nous jugeons préoccupantes. Par exemple FERUS reste hostile à la mise en exergue des zones « proches des ZPP » comme zones où la colonisation serait a priori plus favorisée ou moins freinée qu’ailleurs (cf page 65), alors que la question est de savoir si une zone d’installation offre ou non des proies naturelles et des habitats de qualité. Il existe toute une liste de critères permettant aux groupes départementaux de se déterminer (cf pages 62 et 63), encore faut-il que les préfets et les DDAF constituent ces groupes et leur donnent les moyens de travailler.
Sur le braconnage, les intentions de fermeté affichées et la liste des cas recensés de la page 70 masquent mal le faible empressement à mobiliser, quand il le faut, les gendarmes qui seuls en allant enquêter systématiquement peuvent faire reculer les hésitants.
FERUS enverra par écrit ses propositions d’amendement du texte (les autres aussi…).
Cela dit, s’il ne bouge plus sauf sur des points où la rédaction mérite d’être clarifiée, on peut « vivre avec » pendant quatre ans, il a au moins le mérite de conforter la politique de mise en place des moyens de prévention des attaques et la structuration des réseaux de recueils puis d’exploitation d’indices. Il reste au moins dans sa lettre compatible avec la directive Habitat et la convention de Berne.
2ème partie :
De nombreux intervenants ont souligné le flou des objectifs, évoqués au début notamment page 6 et dans le chapitre sur la gestion pages 58 à 68.
Tout le monde a réagi négativement à la curieuse prise de position officielle et tardive de la fédération nationale des chasseurs, qui réclamait l’éradication du loup à l’Est du Rhône. L’administration a redit que son plan avait pour vocation d’ « accompagner » l’expansion du loup en France (sans qu’on dise à l’avance où il irait) ; les éleveurs ne veulent surtout pas qu’on écrive que le loup a sa place dans les alpages où il est déjà et qu’ailleurs on n’a pas besoin de rechercher les moyens d’une cohabitation, il suffit de l’éliminer. La députée Henriette Martinez (Hautes Alpes) a fait chorus, elle n’est pas pro-loup, c’est le moins qu’on puisse dire, mais elle ne veut pas qu’on transforme les Alpes en « réservoir à loups » qui exonèrerait de leurs responsabilités vis à vis des grands prédateurs les autres régions, elle est donc favorable à l’expansion géographique du loup (mais aussi à sa régulation). Les associations de protection son évidemment hostiles à toute définition de zones d’exclusion.
La discussion a porté sur de nombreux points d’écriture qui parfois masquent soit le flou de la volonté officielle, soit des intentions que nous jugeons préoccupantes. Par exemple FERUS reste hostile à la mise en exergue des zones « proches des ZPP » comme zones où la colonisation serait a priori plus favorisée ou moins freinée qu’ailleurs (cf page 65), alors que la question est de savoir si une zone d’installation offre ou non des proies naturelles et des habitats de qualité. Il existe toute une liste de critères permettant aux groupes départementaux de se déterminer (cf pages 62 et 63), encore faut-il que les préfets et les DDAF constituent ces groupes et leur donnent les moyens de travailler.
Sur le braconnage, les intentions de fermeté affichées et la liste des cas recensés de la page 70 masquent mal le faible empressement à mobiliser, quand il le faut, les gendarmes qui seuls en allant enquêter systématiquement peuvent faire reculer les hésitants.
FERUS enverra par écrit ses propositions d’amendement du texte (les autres aussi…).
Cela dit, s’il ne bouge plus sauf sur des points où la rédaction mérite d’être clarifiée, on peut « vivre avec » pendant quatre ans, il a au moins le mérite de conforter la politique de mise en place des moyens de prévention des attaques et la structuration des réseaux de recueils puis d’exploitation d’indices. Il reste au moins dans sa lettre compatible avec la directive Habitat et la convention de Berne.