Pyrénées : le cap des 50 ours est enfin franchi, mais ce n’est qu’une étape sur le long chemin de la restauration de la population

Pyrénées : le cap des 50 ours est enfin franchi, mais ce n’est qu’une étape sur le long chemin de la restauration de la population

© Daniel Trinquecostes
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Photo d'illustration © Daniel Trinquecostes © Daniel Trinquecostes

Communiqué de presse des associations FERUS et Pays de l’Ours-Adet, le 24 avril 2020

Les associations Pays de l’Ours – Adet et FERUS se réjouissent que 52 ours aient été détectés dans les Pyrénées en 2019, dont 10 oursons de l’année (record égalé). ==>> Rapport annuel 2019.
Comme nous l’espérions, le bilan mitigé de 2018 était sans doute lié à une baisse du suivi et non à un problème au sein de la population, c’est rassurant.

Ce cap des 50 ours représente une multiplication par dix de l’effectif par rapport à 1995, et montre toute l’efficacité du partenariat Etat-associations quand l’Etat prend ses responsabilités.

Malheureusement, ces 52 ours ne constituent toujours pas une population viable.
Pour atteindre ce statut (qui est à la fois l’objectif des associations et l’obligation de l’Etat), il faudra atteindre un effectif de 50 ours reproducteurs, avec une bonne diversité génétique, comme annoncé dans le Plan Ours 2018-2028. L’Etat semble l’avoir déjà oublié.

Le chemin parcouru est notable, il démontre la faisabilité du projet, mais nous sommes donc encore assez loin du but.

Pour cela, il est impératif de poursuivre la restauration, en commençant par lâcher rapidement les quatre femelles manquantes pour respecter les préconisations minimales urgentes émises par les experts du Museum National d’Histoire Naturelle.

En ce qui concerne la cohabitation avec l’élevage, le bilan 2019 montre l’échec des mesures adoptées l’an dernier par l’Etat comme nous l’avions annoncé.

Les indemnisations explosent, sans pouvoir affirmer que les dégâts réels augmentent faute d’étude sérieuse, et les effarouchements, coûteux et dangereux, ne résolvent pas davantage le problème des éleveurs.

Les associations gardent bon espoir d’obtenir prochainement l’annulation de ces mesures incohérentes et illégales par les tribunaux.

Il faudra bien alors que chacun se résolve à adopter et optimiser les techniques de protection des troupeaux, seul moyen d’assurer la conciliation entre la protection de la biodiversité et le maintien des activités humaines en zone de présence d’ours.

==>> Rapport annuel 2019.