Triste nouvelle… FERUS salue les pouvoirs publics pour avoir tenté le maximum pour cet ourson, notamment pour qu’il puisse vivre sa vie d’ours en liberté.
Communiqué de la DREAL Occitanie / ONCFS
L’ourson en difficulté n’a pas survécu
L’ourson de 6 mois, découvert le 5 juillet dernier sur la commune de Fos (31), a été retrouvé mort le 23 juillet malgré le sauvetage, les soins et le suivi intensif dont il avait fait l’objet par les agents de l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage (ONCFS) et ses partenaires.
Depuis le relâcher de l’ourson en milieu naturel, l’animal était suivi par les agents de l’ONCFS qui pistaient ses déplacements grâce à un émetteur radio placé sur son oreille. Après plusieurs jours d’activité rassurante de l’ourson, cet émetteur a déclenché un signal d’alerte le 20 juillet, indiquant l’immobilité persistante de l’ourson.
Des recherches ont alors été programmées pour vérifier de visu la situation de l’animal.
Après plusieurs jours de recherches actives, rendues difficiles par la météo capricieuse et la topographie accidentée du terrain, les agents de l’ONCFS ont finalement retrouvé le cadavre de l’ourson le 23 juillet.
A ce stade, il est impossible de conclure sur les raisons de la mort du plantigrade.
Une autopsie sera prochainement réalisée pour tenter d’éclaircir les causes du décès, de même que des analyses toxicologiques seront effectuées dans le cadre du réseau de surveillance épidémiologique de la faune sauvage (SAGIR).
Il convient de préciser que, selon les études démographiques réalisées, notamment par l’ONCFS, sur la population d’ours brun des Pyrénées, 3 oursons sur 4 en moyenne survivent à leur première année et atteignent l’âge subadulte. Ce taux est moindre pour les oursons orphelins ou abandonnés par leur mère, livrés à eux même avant l’âge de 6 mois. Les oursons, en temps normal, restent toute leur première année avec leur mère, et s’émancipent en général seulement à la fin du printemps suivant.
Pour autant, à l’âge de 6 mois, les oursons commencent à diversifier leur alimentation et sont susceptibles d’être autonomes pour leur alimentation et leur survie sans leur mère. C’est pourquoi, il avait été décidé de relâcher l’ourson, après lui avoir administré soins, nourriture et eau, dans un secteur propice à son développement et où sa mère potentielle avait été détectée quelques semaines avant. L’objectif de la démarche était de maintenir l’ourson dans son milieu naturel et lui éviter une éventuelle captivité à vie.
Rappel aux randonneurs et usagers de la montagne :
L’Ours brun est par nature discret, surtout vis-à-vis de l’homme. Il possède une bonne ouïe, un très bon odorat et une vue moyenne. De façon générale, il repère les marcheurs de loin et s’éloigne pour éviter le contact. En cas de rencontre avec un ours à courte distance (moins de 50 m), il convient de l’aider à nous identifier, de se manifester calmement en se montrant, en bougeant et
en lui parlant. S’éloigner progressivement en s’écartant du trajet qu’il pourrait emprunter dans sa fuite. Ne pas courir.
Si un ours se dresse sur ses pattes arrières, ce n’est pas un signe d’agressivité. Il est curieux, il cherche à reconnaître les odeurs et à mieux voir.
Il faut également toujours garder son chien à proximité, ne pas le laisser divaguer, car il pourrait provoquer l’ours.
Voir aussi : Un ourson en difficulté : la poursuite du sauvetage