Jusqu’alors conservée à l’Ecole vétérinaire de Toulouse, la dépouille de Cannelle, la dernière ourse de souche pyrénéenne, va finalement être confiée au Muséum d’histoire naturelle de Toulouse, qui vient d’obtenir l’accord.
Elle sera accompagnée par trois autres ourses slovènes :
– Mellba, réintroduite à Melles dans les Pyrénées en 1996 et tuée par un chasseur en 1997,
– Palouma, réintroduite en 2006 et retrouvée morte la même année aux pieds d’une falaise du Val Louron dans les Hautes-Pyrénées,
– Franska relâchée elle aussi en 2006 et victime d’une collision avec une voiture en août 2007 sur l’A64, près de Lourdes.
Le muséum a envisagé dans un premier temps une naturalisation, mais cela s’annonce compliqué au vu de l’état assez abîmé de la dépouille : « La grande inconnue demeure l’état des dépouilles notamment celle de Cannelle. L’ourse a été congelée et décongelée pour des autopsies et a aussi été victime de charognards. Si le poil ne tient plus du tout sur la peau, nous ne pourrons pas la naturaliser. Mais quoi qu’il en soit, le squelette sera monté et présenté au public« , assure Pierre Dalous, le conservateur du Muséum. Il souligne « la valeur patrimoniale et pédagogique » ainsi que « l’intérêt scientifique pour des études futures » de ces spécimens.
Les quatre ourses rejoindront le mâle Papillon mort de vieillesse en 2004, l’année où Cannelle a été tuée par un chasseur dans la vallée d’Aspe.
Leur arrivée se fera « une fois que l’ensemble des scellés aura été levé et que nous aurons obtenu les différentes pièces administratives. En septembre, l’équipe sera au complet pour les accueillir, les locaux seront disponibles« , a précisé Pierre Dalous. Il faudra néanmoins attendre au moins un an, le temps de les préparer, pour que les animaux soient présentés au grand public.
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Sources :
– « Comment sauver la peau de l’ourse ? », La Dépêche.fr (2/07/11)