Le 7 septembre dernier, les associations de CAP-Ours écrivaient à la ministre de l’Ecologie pour s’opposer à l’effarouchement d’un ours (probablement Cannellito, fils de Cannelle) dans les Hautes-Pyrénées. Hier 27 septembre, FNE, FERUS, FNE Midi-Pyrénées, Nature Midi-Pyrénées, FNE 65, le FIEP et la SEPANSO 64 ont déposé un recours contre l’arrêté du préfet des Hautes-Pyrénées qui autorise cet effarouchement.
Par un arrêté en date du 1er août 2012, le préfet des Hautes-Pyrénées a autorisé jusqu’au 31 octobre 2012 l’effarouchement d’un ours sur une estive de la commune de Luz-Saint-Sauveur.
Sur cette estive, du 14 mai au 24 juin, le troupeau a été attaqué à sept reprises, entraînant la perte de dix-neuf brebis. Sur l’ensemble du département, depuis le début de l’année 2012, trente-huit brebis ont été tuées, six blessées et dix-huit disparues. Au regard de ces dégâts, le préfet a estimé que l’ours en cause présente un comportement anormal et autorise des opérations d’effarouchement réalisées par l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage. Les associations contestent l’interprétation du préfet et ont donc décidé de porter recours contre cet arrêté.
Pour rappel, le Conseil National de Protection de la Nature a rendu un avis défavorable à cet effarouchement estimant que le troupeau ne bénéficie pas d’une protection permanente et la présence de bergers pendant six nuits a bel et bien permis d’éviter toute attaque. Toutes les mesures alternatives à l’effarouchement n’ont donc pas été mises en œuvre.
Voir aussi :
– Non à l’effarouchement de l’ours Cannellito ! (septembre 2012)
– Ours en Bigorre (65) : Traitons les causes du problème plutôt que ses conséquences ! (juin 2012)
– Pyrénées : AOC Barèges-Gavarnie, l’imposture ! (septembre 2012)