Communiqué de presse ASPAS / FERUS / One Voice, le 21 novembre 2014
L’État entendait protéger des moutons… qui ne sont plus vraiment là !
Dans le contexte de l’hystérie anti-loup, les préfets se croient tout permis sous prétexte de calmer des éleveurs qui ne le seront jamais ainsi et autorisent illégalement des tirs de loup, espèce protégée. Trois associations viennent de gagner leurs recours juridiques contre l’État.
L’argument officiel de la « protection des troupeaux » ne trompe plus personne : une véritable chasse aux loups est engagée par certains préfets, avec tant de zèle qu’ils en oublient même le respect des lois. Treize loups ont ainsi été abattus depuis fin août. Face à cette politique délirante, nos associations en appellent à la raison et à la responsabilité des représentants de l’État. Nous continuerons d’attaquer en justice les arrêtés considérés illégaux.
Abattre des loups hors du contexte de la prédation sur les troupeaux n’est d’aucune utilité pour le pastoralisme. Les préfets font mine de répondre aux difficultés des éleveurs en offrant aux chasseurs des tirs de loups à tire-larigot, quitte à mettre en péril une espèce protégée. Plutôt que de s’enfoncer dans cette politique de la gâchette, les pouvoirs publics feraient mieux d’accompagner réellement les éleveurs dans leur nécessaire adaptation à la présence des loups.