Appel aux accompagnateurs en montagne, guides, randonneurs et montagnards…
FERUS et les autres associations de protection des animaux sauvages ont besoin de recueillir des données de terrain sur l’application des mesures de protection des troupeaux d’ovins, impliqués dans la crise contre le loup.
Les associations ont besoin de connaître la réalité du terrain, pour mieux protéger le loup, en observant la problématique des prédations sur les troupeaux et les mesures de gestion par l’Etat.
Pour cela, nous avons créé un Observatoire Indépendant des Prédations (OIP) destiné à recueillir les données nécessaires sur le terrain, que l’Etat ne diffuse que de manière incomplète.
Vous aimez la montagne, vous avez une expérience du terrain, de la randonnée en autonomie, vous savez faire un compte-rendu et vous voulez participer à la protection du loup : nous avons besoin de vos compétences pour mieux protéger le loup !
Rejoignez-nous en vous inscrivant sur la liste des Observateurs Indépendants de la Prédation.
Informations et candidatures : contact@ferus.org (précisez liste OIP dans l’objet de votre message)
Le site national des Accompagnateurs en Montagne a relayé cet appel sur son site. Le Syndicat des AEM soutient activement l’action de Ferus en proposant à ses adhérents de rejoindre les observateurs de terrains. Les AEM sont, au même titre que les éleveurs, des acteurs professionnels de la montagne.
7 commentaires sur “Rejoignez la liste des Observateurs Indépendants de la Prédation”
J’y suis retourné encore deux fois depuis.
Aucun éleveur visible.
J’y étais de nouveau hier :huit heures d’affût.
Un éleveur est présent à mon arrivée: il quitte les lieux (en voiture) une heure après.
J’y étais hier: sept heures d’affût.
Pour une quinzaine de troupeaux visibles(5000 bêtes environ) dispersés sur plusieurs versants, j’ai vu UN éleveur.
Je suppose que parmi les adhérents de FERUS, il y a une bonne proportion de naturalistes, équipés d’une paire de jumelles au moins et d’une bonne dose de patience.
Un simple passage ne suffit évidemment pas dans le cas où l’abri de l’éleveur en estives est difficile d’accès.
Mais quand il se trouve à proximité d’une route ou d’une piste, il y a un indice qui ne trompe pas: la présence ou l’absence d’un véhicule.
Personnellement, je vais régulièrement observer les rapaces (vautours, gypaète) sur UN site (moins régulièrement sur d’autres) du Pays Basque, dans le but de voir comment, depuis 1987, la biodiversité y évolue.
Bien sûr, il n’y a plus ni ours, ni loups.
Mais il y a des vautours affamés qui « attaquent le bétail vivant comme l’affirment des éleveurs qui l’ont vu de…leurs yeux. »
Je ne sais pas comment ils font…. 🙂
Il suffit de se placer en hauteur pour voir un immense territoire et quelques dizaines de « bordes » et leurs environs même lointains. Surtout avec une longue-vue, aucune présence humaine ne peut vous échapper.
Hé bien, quelle que soit l’heure et la date, il n’y a jamais d’éleveurs ( moins d’une dizaine de fois, un seul ou deux à la fois, depuis 1987) ni près, ni loin (occupés à autre chose) de leurs troupeaux.
Et je n’en ai vu AUCUN occupé à soigner une bête.
Sans doute que les éleveurs basques ont une mentalité particulière…que n’auraient pas ceux qui rêvent d’éliminer les ours et les loups.
Tout a fait d’accord avec vous « lulu », sauf pour sur les chiens divagants. Désolée mais c’est un vrai problème, et pas seulement dans la zone du loup. Et pas seulement sur les moutons. (exemple chez moi où ils se sont introduits dans le poulailler : toutes les poules sont mortes du stress, de panique… (ils en ont mangé aucune), et même scénario dans un autre village du département dans un élevage de chèvres… Comme ils n’ont pas peur de l’humain ils s’approchent sans problème des habitations et bonjour les dégâts ! Mais personne ne dit rien passé le moment « émotion », et oui, le meilleur ami de l’Homme…
Ni une, ni deux, voilà la joyeuse troupe armée jusque aux dents en vadrouille. Sire loup les croise. Mal lui en prend. Car le voilà prisonnier des lacs de ses poursuivants. La bête gémit, hurle, mais ses ravisseurs restent sourds et le jettent sans sourciller dans le minuscule enclos du vieil âne.Le plan humain prend forme : le loup apeuré et affamé devrait bientôt ne faire qu’une bouchée de l’âne famélique. Les curieux affluent tout le long de la clôture pour assister au carnage. Les heures passent… Les jours… Les mois… Rien !Mieux : Sire loup s’endort régulièrement entre les sabots de celui qu’on lui désignait comme proie. L’âne, de son côté, profite de l’air dissuasif de son protégé pour éloigner les audacieux qui auraient l’heur de s’en prendre à lui. Voilà les deux compères unis par les liens de la geôle et partageant la même misère : quelques mètres carrés de terrain embourbé et un pauvre toit de tôle.
Bonjour,
Pour « recueillir des données de terrain sur l’application des mesures de protection des troupeaux d’ovins, impliqués dans la crise contre le loup » mieux vaut avoir au préalable quelques notions sur le pastoralisme et les moyens de protection, au risque de n’avoir qu’une somme de témoignages inexploitables techniquement voire complétement subjectifs, du genre: » je suis passé devant un troupeau sans berger, quel « glandeur » il est même pas au troupeau à cette heure là » alors que le gars profitait peut-être de la chaume pour remettre l’eau à des abreuvoirs sur un nouveau quartier de paturage moins vulnérable justement à la prédation
Quelle crédibilité accorder à ce genre de « données » relevées par des gens non ou partiellement informés sur le sujet(y compris les AEM, même s’ils font beaucoup de terrain c’est pas leur coeur de métier)quelle validité accorder à partir d’une observation ponctuelle du système pastoral-moyens de protection, sachant que ces OIP, militantisme oblige, auront forcèment un parti-pris et sûrement beaucoup d’apprioris
je sors pour une fois de ma réserve pour manifester mon inquiètude face à ce genre d’opération (de presque « délation ») qui au delà du coup médiatique, n’apportera pas grand chose au niveau technique et politiquement ne devrait qu’envenimer l’ambiance sur le terrain et dans les réunions départementales. Il faut se mettre à la place du berger qui va se sentir épié et « jugé » par les usagers, pour la plupart néophytes, qui traversent son alpage … Politiquement c’est même du pain bénit pour le lobbying anti-loup !
la protection d’un troupeau contre la prédation lupine est un domaine trés complexe, évolutif, remis en cause au quotidien sur les points chauds de prédation, certains bergers s’y arrachent les cheveux.
l’Etat, les OPA fournissent des outils, des expertises, des formations, les éleveurs et bergers adaptent ces techniques et les font évoluer. Oui on pourrait bosser plus sur de nouvelles techniques (et moins sur le tir !) oui certains systèmes de protection sont un peu « laches » (ponctuellement ou de façon récurente)oui certains patous posent problèmes, pas d’angélisme … mais néanmoins les efforts de chacun depuis le retour du loup sont considérables et je ne pense pas que cet OIP contribue réellement à l’amélioration des systèmes de protection,à la baisse de la prédation et in finé à l’acceptation du loup, si c’est de ça qu’il s’agit ?
A moins avis donc Ferus se trompe de cible comme quand elle ressort régulièrement la problématique des chiens divagants pour l’opposer (et minimiser ?) à la prédation lupine … un autre vaste débat !!!
salutations et bon été … en alpage of course !!!