Renforcement de la population d’ours : enfin un premier pas !

Renforcement de la population d’ours : enfin un premier pas !

Photo Artus / FERUS
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L’ourse Ziva, relâchée en mai 1996. Photo Artus / FERUS

CAP – Ours  Coordination Associative Pyrénéenne pour l’Ours Pyrénées, Pays des Hommes, Pays des Ours

Renforcement de la population d’ours : enfin un premier pas !

Le Comité de Massif des Pyrénées, rassemblant les acteurs de la chaîne des Pyrénées, s’est prononcé ce vendredi 1 er juillet 2016 à 50% des voix en faveur d’un renforcement minimum du noyau occidental d’ours des Pyrénées, dans le cadre du volet Ours brun de la Stratégie pyrénéenne de valorisation de la biodiversité.

Après 6 ans d’attente et de tergiversations pour répondre à la commande du Ministère de l’Environnement passée en 2010, cet avis est un pas déterminant  vers le lâcher d’une femelle en Béarn afin d’éviter l’extinction du noyau historique de présence de l’ours.

L’expression favorable d’élus en faveur de ce renforcement dénote une forte évolution des mentalités et de l’acceptation de l’ours sur le terrain.

Les associations de la coordination CAP OURS ne peuvent qu’approuver cette  attitude, même si elles souhaitaient que le comité se prononce en faveur de l’hypothèse proposée par le groupe de travail réuni à cet effet au cours du printemps 2014 : à savoir, renforcer les deux noyaux pyrénéens de la population, conformément aux conclusions de l’expertise scientifique réalisée par le Muséum National d’Histoire naturelle en 2013.

Néanmoins, CAP OURS considère l’approbation du renforcement d’une femelle en Béarn comme un premier pas significatif qui, pour être efficace, devra être suivi par d’autres afin d’atteindre une population viable d’ours bruns dans le massif pyrénéen.

CAP OURS demande maintenant au Ministère de l’Environnement de prendre ses responsabilités et d’adopter un Plan de conservation et de restauration de la population d’ours bruns dans les Pyrénées,  dont le volet « Ours » proposé initialement par le groupe de travail du Comité de Massif constituerait une bonne base.

Ce Plan devra prévoir des renforcements, pérenniser les mesures d’accompagnement en matière de pastoralisme, et amplifier la sensibilisation du public et la promotion du tourisme et de produits locaux, grâce à l’image de l’ours.

La restauration de la biodiversité doit être un engagement fort du Gouvernement. Après des années d’immobilisme sur cette espèce, cet avis du comité de massif permet maintenant au gouvernement de passer aux actes.

Les associations membres de CAP Ours


Altaïr Nature, Animal Cross, Association Nature Comminges (ANC), Association Pyrénéenne des Accompagnateurs en Montagne du département Pyrénées-Orientales (APAM 66), Comité Écologique Ariégeois (CEA), Conseil International Associatif pour la Protection des Pyrénées (CIAPP), FERUS (Groupe Loup France/ARTUS), Fonds d’Intervention Eco- Pastoral – Groupe Ours Pyrénées (FIEP), France Nature Environnement (FNE), France Nature Environnement Hautes Pyrénées (FNE 65), France Nature Environnement Midi- Pyrénées (FNE Midi-Pyrénées), Nature Midi-Pyrénées, Pays de l’Ours-ADET, Société d’Etude de Protection et d’Aménagement de la Nature dans le Sud Ouest – Pyrénées-Atlantiques (SEPANSO 64), Société nationale de protection de la Nature (SNPN), Société Française pour l’Etude et la Protection des Mammifères (SFEPM), Sours, WWF France

Communiqué du CIAPP (Conseil international associatif pour la protection des Pyrénées), 2 juillet 2016

PYRENEES : le front anti-ours se fracture

Le Comité de Massif des Pyrénées, qui rassemble les acteurs de la chaîne des Pyrénées, s’est prononcé ce vendredi 1er juillet 2016 à 50% des voix en faveur d’un renforcement minimum du noyau d’ours en Béarn.

Ce Comité – dont la majorité des membres est composé d’élus municipaux, départementaux et régionaux – avait, depuis 4 ans, tout mis en œuvre pour refuser de donner un avis  sur le rapport concernant la gestion de la population d’ours, pourtant établi à sa demande et avec sa participation.

L’expression favorable des élus de la région « Nouvelle Aquitaine » en faveur de ce renforcement dénote une forte évolution des mentalités et l’acceptation sociale de l’ours sur le terrain.

Elle constitue un tournant historique.

Les associations de protection de la nature, regroupées au sein de CAP OURS  ne peuvent qu’approuver cette  attitude, même si elles souhaitaient que le comité se prononce en faveur de l’hypothèse proposée par le groupe de travail : à savoir, renforcer les deux noyaux pyrénéens de la population, conformément aux conclusions de l’expertise scientifique réalisée par le Muséum National d’Histoire naturelle en 2013.

Dans ce contexte, les associations condamnent l’attitude des manifestants anti-ours, rassemblés devant la préfecture de Toulouse, qui ont agressé le représentant du Comité Ecologique Ariégeois  à la sortie de cette réunion et l’hostilité de leurs dirigeants qui poursuivent leurs pratiques manipulatoires et clientélistes.

Les associations de CAP OURS demandent maintenant au Ministère de l’Environnement de prendre ses responsabilités et d’adopter un Plan de conservation et de restauration de la population d’ours bruns dans les Pyrénées,  dont le volet « Ours » proposé initialement par le groupe de travail du Comité de Massif constituerait une bonne base.

La restauration de la biodiversité doit être un engagement fort du Gouvernement pour les Pyrénées. Après des années d’immobilisme sur la gestion de l’ours brun, cet avis du Comité de Massif permet maintenant au gouvernement de passer aux actes.

Toulouse, 2 juillet 2016.