Le prédateur ne sera pas inscrit comme espèce pouvant être chassée toute l’année comme l’avait demandé une commission. Le Conseil des Etats a rejeté la motion (26 voix contre, 17 voix pour).
Petit florilège des arguments :
« Oui, dans la nature, c’est ainsi, les animaux mangent les animaux. » Doris Leuthard, ministre de l’environnement.
« C’est totalement excessif et cette agitation est totalement déraisonnable. Bon an mal an, vous avez 200 moutons qui sont tués par des loups. C’est beaucoup. Mais dans le même temps, il y en 4000 qui tombent dans des ravins, qui sont malades, blessés et qui agonisent parce que l’on ne s’occupe pas d’eux. Cela aussi, c’est une maltraitance à l’égard des moutons qu’il faut dénoncer. » Robert Cramer (Verts/GE)
« La motion demande de pouvoir tirer le loup toute l’année, donc également des femelles portantes. C’est contre l’éthique de la chasse. » Roberto Zanetti (PS/SO).
Soulignons que les partisans de la motion s’étaient appuyés sur la politique menée par Ségolène Royal en France pour justifier cette chasse : « Le Valaisan Beat Rieder a rappelé que plusieurs pays ont déjà émis des réserves à la Convention de Berne (…). Il a notamment mentionné Ségolène Royal, en France, qui elle aussi a décidé de mieux protéger les éleveurs en facilitant le tir du loup. » (source)
Dans la foulée, le Conseil des Etats a tacitement refusé de donner suite à une initiative cantonale valaisanne allant dans le même sens que la motion.
Une belle victoire obtenue grâce au lobbying des associations de protection de l’environnement – Pro Natura, WWF, Groupe Loup Suisse – et grâce aux 7000 signatures de soutien à la pétition qui ont été adressées à Doris Leuthard et aux conseiller(e)s d’Etat.