Survivre avec les loups : elle avoue tout !

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Les aveux de Misha Defonseca

28 février 2008

Misha Defonseca, l’auteure contestée du livre « Survivre avec les loups », admet, dans une communication au « Soir » que l’histoire de son épopée à travers les forêts d’Europe qu’elle aurait parcourues en 1941 avec une meute de loups n’est qu’une œuvre de fiction, pas un récit autobiographique comme elle le prétendait depuis dix ans.

Marc Uyttendaele, l’avocat de Mme Defonseca, a confirmé à l’AFP l’authenticité de la déclaration

La déclaration de Misha Defonseca

« Oui, je m’appelle Monique De Wael, mais depuis que j’ai quatre ans, je veux l’oublier. Mes parents ont été arrêtés quand j’avais quatre ans. J’ai été recueillie par mon grandpère, Ernest De Wael, puis par mon oncle, Maurice De Wael. On m’appelait « la fille du traître » parce que mon père était soupçonné d’avoir parlé sous la torture à la Prison de Saint- Gilles. A part mon grand-père, j’ai détesté ceux qui m’avaient accueillie. Ils me traitaient mal. Je me sentais autre. C’est vrai que, depuis toujours, je me suis sentie juive et plus tard, dans ma vie, j’ai pu me réconcilier avec moi même en étant accueillie par cette communauté.

Alors, c’est vrai que je me suis raconté, depuis toujours, une vie, une autre vie, une vie qui me coupait de ma famille, une vie loin des hommes que je détestais. C’est aussi pour cela que je me suis passionnée pour les loups, que je suis entrée dans leur univers. Et j’ai tout mélangé. Il est des moments où il m’est difficile de faire la différence entre ce qui a été la réalité et ce qu’a été mon univers intérieur.

Ce livre, cette histoire, c’est la mienne. Elle n’est pas la réalité réelle, mais elle a été ma réalité, ma manière de survivre. Au début, je ne voulais pas la publier et puis je me suis laissée convaincre par Jane Daniel. On m’a fait croire, et je l’ai cru, et cela a été vrai, que cela apparaîtrait comme un message de vie. Je demande pardon à tous ceux qui se sentent trahis, mais je les supplie de se mettre à la place d’une petite fille de quatre ans qui a tout perdu, qui doit survivre, qui plonge dans un abîme de solitude et de comprendre que je n’ai jamais rien voulu d’autre que de conjurer ma souffrance. »

Note de Serge Aroles :  » Les mots émouvants de cette confession furent en faits écrits par l’avocat de Misha, et la vérité n’aurait pas sitôt éclaté sans le rôle que Ferus et Loup.org ont eu dans la dénonciation de cette énorme escroquerie.

Je ne demande pas à recevoir des médailles, mais, vraiment, quand je lis dans « Le Monde » d’hier que ce sont des historiens qui ont fait éclater la vérité, je trouve cela un peu fort !

C’est moi que l’on a insulté d’antisémite et de fasciste pour m’être battu dans le désert pour faire éclater cette vérité, c’est moi qui a presque supplié des historiens d’intervenir enfin à propos d’une escroquerie évidente sur lequel ils étaient silencieux depuis 11 ans, et c’est Ferus et Loup.org qui m’ont apporté leur plus grand soutien depuis début janvier. «