Taux de prédation par loup sur le bétail : un problème français ?

Taux de prédation par loup sur le bétail : un problème français ?

Photo Morgane Bricard
Actus en France Actus loup La gazette des grands prédateurs Toute l'actualité
Photo Morgane Bricard

Taux de prédation par loup sur le bétail : un problème français ? Par Patrick Leyrissoux

Article paru dans la Gazette des grands prédateurs n°56 (mai 2015)

Abonnez-vous à la Gazette !

Sur le site de l’association Houmbaba (www.houmbaba.com), il est évoqué que les pertes par prédation du loup en France sont hors norme par rapport à certains états américains (4). Voulant en savoir plus, j’ai mené ma propre enquête pour les pays européens à partir de la documentation disponible sur Internet.

Résultats

Les résultats sont centrés si possible sur l’année 2013, sinon pris ou extrapolés à partir de l’année la plus proche :

–         Nombre total de loups

–         Nombre total de pertes de bétail attribuées à « loup non exclu »

–         Taux de perte par loup = pertes divisées par nombre de loups.

Par rapport au taux de perte classique vu dans la littérature (% de pertes de bétail par rapport aux effectifs de bétail totaux), ce taux de pertes par loup permet d’apprécier le taux de succès des loups, ou le taux d’échec de la protection, présente ou pas.

On peut classer les pays en trois catégories :

–         1/ Taux de pertes supérieur à 20. Deux États : France et surtout Norvège.

–         2/ Taux de pertes autour de 15. Trois États : Portugal, Slovénie, Croatie.

–         3/ Taux de pertes bas (moyenne autour de 2). Dix États : Estonie, Slovaquie, Espagne, Finlande, Lituanie, Italie, Pologne, Suède, Bosnie, Allemagne.

–         Les autres États européens ont des données absentes ou incomplètes.

La France fait effectivement partie des deux pays ayant les taux de pertes les plus élevés en Europe. Par rapport à la catégorie 3, celle regroupant le plus de pays, on ne parle pas de pourcentages, mais de facteurs multiplicatifs, voire d’ordre de grandeur. Ce constat général ne change pas, même si on tient compte de la dispersion dans les estimations d’effectifs.

L’évolution de ce taux de pertes français en fonction des années est présentée ci-dessous (15) :

–         Les effectifs de loups calculés par l’ONCFS (méthode CMR) sont établis en début d’année (fin d’hiver). Idéalement, il faudrait l’effectif en milieu d’année, pour être cohérent avec les pertes annuelles. Le nombre de loup en milieu d’année est donc la moyenne de l’effectif CMR des années n et n+1.

–         Les pertes de l’année 2014 sont disponibles mais non encore consolidées. L’effectif de début 2015 n’est pas disponible : j’ai considéré 20% d’augmentation par rapport à 2014, soit 360 loups (le chiffre moyen et conservatif de 330 sera utilisé dans le tableau).

Lire la suite en téléchargeant l’article en pdf :

prédation-bétail-loup
Taux prédation loup France – Gazette 56

S’abonner à la Gazette des Grands Prédateurs / les anciens numéros !