L’ours noir de Louisiane (Ursus americanus luteolus) aux États-Unis est désormais retiré de la liste des animaux menacés depuis le 10 mars 2016.
Cette sous-espèce de l’ours noir d’Amérique (on en compte 16 sous-espèces), également appelé ours Baribal fut surnommée Teddy Bear grâce à la décision du président des États-Unis d’Amérique Theodore Roosevelt lors d’une partie de chasse en 1902, qui avait refusé de tuer un vieil ours attaché à un arbre et qui avait exigé que l’on mette fin à la souffrance de l’animal. Depuis ce jour, l’ours en peluche « Teddy Bear » est devenu l’icône et le jouet préféré des enfants américains et par delà les océans.
Du statut « d’espèce menacée » en 1992…
C’est seulement en 1992, que la sous-espèce de Louisiane rejoint la liste des espèces menacées dans son aire de répartition historique. Parce que cet ours noir, en 1980, avait perdu 80% de son habitat naturel et parce que sa population ne comportait que 150 individus, un programme de conservation le concernant est alors lancé en 1992 (Plan de conservation en 1995). 25 ans plus tard, le Fish & Wildlife Service, autrement dit l’organisme fédéral américain chargé de la préservation de la faune sauvage, recense entre 500 et 750 individus dans les forêt marécageuses de Louisiane, de l’ouest du Mississippi et de l’est du Texas. Pour le suivi de ces ours et pour déterminer la taille de la population, les américains ont utilisé différentes techniques telles que le piégeage en direct, l’inspection des tanières, le suivi télémétrique et l’échantillonnage de l’ADN comme le font les agents de l’Équipe ours de l’ONCFS en France.
…Pour des raisons anthropiques…
La raison principale du déclin de la population d’ours de Louisiane dans les années 1990, et qui a fait que cet ours est entré sur la liste des espèces menacées, est la destruction et la modification de son habitat naturel par l’homme sur son aire de répartition historique.
Ainsi, depuis le classement de l’ours noir de Louisiane en 1992 sur cette liste, les démarches volontaires des propriétaires terriens pour restaurer l’habitat naturel et les réglementations environnementales ont non seulement permis de stopper la perte et la destruction de ces terres forestières, mais ont surtout permis d’augmenter la superficie de ces milieux naturels, nécessaire à la survie de cette sous-espèce d’ours noir.
…Au statut d’espèce « à surveiller » en 2016
Le statut de protection est donc passé « d’espèce menacée » à celui « d’espèce à surveiller » en un quart de siècle. Ce changement de statut de protection n’empêche pas les autorités américaines d’êtres confiantes car selon elles, le nombre d’ours continuera d’augmenter.
Selon l’organisme fédéral américain chargé de la préservation de la faune sauvage, le rétablissement de cette population d’ours a été possible grâce aux partenariats actifs avec de nombreux propriétaires terriens, des organismes d’état et fédéraux, des universités et des organisations non gouvernementales (associations).