Les résultats de la consultation publique concernant le nouvel arrêté de tirs de loups viennent d’être publiés. Une nouvelle fois, et sans aucune surprise, 81 % des contributeurs se sont prononcés contre (9522 contributions).
Résultats ==>> ICI.
Quelques passages à noter :
Dans la partie contributions des chasseurs : « Il semble cependant exister dans le propos une confusion autour du seuil des 500 loups, parfois repris. Ce seuil ayant été atteint (le comptage de l’ONCFS faisant lieu de 530 loups en sortie d’hiver), les chasseurs estiment souvent la pérennité de l’espèce désormais garantie. Or cet effectif de 500 loups est un seuil minimum de viabilité dite «démographique» (et non un plafond) et n’assure pas une pérennité biologique du loup, le seuil de viabilité génétique (nécessaire pour garantir le maintien de la population) étant quant à lui fixé à plus de 2500 individus. » Les auteurs des conclusions de la consultation, et donc les pouvoirs publics, indiquent donc noir sur blanc ce que les scientifiques ont publié : il faut plus de 2500 individus pour garantir le maintien de la population. Et pourtant ces mêmes pouvoirs publics vont faire abattre chaque année 19 % de la population estimée à 500 loups. Cherchez l’erreur….
Un rappel aux chasseurs qu’on ne pourra qu’apprécier : « Enfin, les chasseurs soulignent la menace que fait peser le loup par prédation sur les populations d’ongulés sauvages (grand gibier) comme le chamois, les cervidés (cerf, chevreuil…), etc. Cependant, l’impact de la prédation des loups sur les ongulés est en moyenne beaucoup plus faible que les conséquences d’événements climatiques (épisode de sécheresse de 2003 et 2018), ou que les prélèvements effectués dans le cadre des plans de chasse. »
Par ailleurs, les auteurs semblent « regretter » que les opposants au projet (les citoyens et les associations de protection de la nature) parlent peu des nouvelles dispositions servant à tuer plus facilement les loups (cercle zéro etc) et semblent ne pas comprendre que la priorité urgente reste tout de même et avant tout le rehaussement de plafond de 12 à 19 % de loups à abattre.
Même si les éleveurs se sont majoritairement prononcés pour le projet d’arrêté, notons ce petit passage : « Mais témoignent aussi quelques bergers qui ont trouvé un équilibre et une forme de cohabitation avec le prédateur: «la cohabitation peut très bien s’envisager avec des troupeaux de taille raisonnable et non des milliers de brebis».
Voir également les « motifs » de la décision de ne pas modifier le projet d’arrêté ==>> ICI
Ce projet d’arrêté a été mis en vigueur il y a quelques jours. Les associations vont porter un recours au Conseil d’Etat ==>> voir ici.