Tourisme de l’ours

Tourisme de l’ours

Photo : Olivier Paris (Finlande)
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Photo : Olivier Paris (Finlande)

Tourisme de l’ours. Par Jacques Ioset

Article paru dans la Gazette des grands prédateurs n°68 (juin 2018)

A propos de sa quête de l’ours, Robert Hainard écrivait : « Pour moi, voir un ours était à la fois un rêve fabuleux et une nécessité de l’existence normale, dans un monde auquel je me sens rattaché et que je ne peux croire révolu à jamais ». Pour un naturaliste côtoyant régulièrement des espèces communes et relativement faciles à observer, voir en Europe un ours, un loup ou un lynx constituait à la fois un défi et une longue quête. D’autres naturalistes ont cherché la panthère des neiges pendant des années et la seule découverte de ses traces les emplissait d’un immense bonheur. Par leur quête, tous se confrontés à d’autres cultures, mais surtout à eux-mêmes. Etaient-ils à la recherche de grands prédateurs ou de réponses à des questionnements plus profonds sur nos racines ou sur les liens que nous entretenons avec le vivant ?

La quête de l’ours, du loup et du lynx me tient depuis bientôt 30 ans. A travers toute l’Europe, j’ai découvert des pays magnifiques, des cultures fabuleuses et j’ai rencontré des gens merveilleux. Le hasard m’a fait observer mon premier ours et mon premier lynx en Slovénie et ce petit pays est un peu devenu ma seconde patrie. Pendant dix ans, j’y ai passé la plupart de mes vacances à chercher l’ours, à fraterniser et à négocier avec les autochtones avant de pouvoir y construire mes propres affûts. Pendant des semaines, je n’ai rien vu. Parfois, que des ombres. Et plus rarement, un ours sous la lune. Depuis mon premier voyage en Slovénie en 1993, la population d’ours a assurément augmenté et j’ai gagné en expérience. J’observe des ours plus fréquemment et plus souvent avant la nuit qu’à mes débuts. Mes centaines d’observations ne m’empêchent pas de ressentir une immense joie, lorsqu’IL arrive, peut-être aussi parce que c’est à chaque fois l’aboutissement d’une passion et d’un travail de longue haleine. Mais aussi parce que l’ours reste et restera toujours pour moi un animal fabuleux, la « bête par excellence ». Je lui voue un immense respect.

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