Communiqué de Pays de l’Ours-ADET, 19 mai 2008
Tous les éléments sont réunis pour assurer la cohabitation hommes – grands carnivores en France
Pays de l’Ours-Adet a organisé du 15 au 17 mai 2008 le premier colloque pyrénéen sur la cohabitation hommes – grands carnivores (ours et loups) en Europe.
30 intervenants, de 8 pays différents ont présenté leur expérience et ont échangé avec les 140 participants, venus de 18 pays européens.
Ce colloque a permis de mettre en évidence que la France est pionnière en matière de technique de cohabitation. Aucun autre pays européen n’a de système d’indemnisation des dégâts plus complet et plus rapide. De même, nous sommes en pointe sur les techniques de mise en place et de suivi des chiens de protection et d’aide aux bergers (assistance humaine, moyens de communication, transport de matériel …)
Ce colloque a également consacré le succès des opérations de valorisation des produits pastoraux avec l’image de l’ours menées dans les Pyrénées en collaboration entre des associations environnementales (Pays de l’Ours-Adet, FIEP Groupe Ours Pyrénées) et des associations d’éleveurs. Ces productions rencontrent un succès tel que la demande est très supérieure à l’offre. Les initiateurs de ces actions-pilote souhaitent maintenant obtenir le soutien du Ministère de l’Agriculture pour développer ces filières aux perspectives prometteuses.
Samedi après-midi, l’institut de sondage IPSOS a présenté les résultats de l’enquête d’évaluation menée auprès des éleveurs français ayant bénéficié des actions du programme Life Coex depuis 2004. Les résultats sont très positifs. Eleveurs comme associations demandent aux représentants de l’Etat que ces actions soient pérennisées en 2009, le programme life Coex se terminant à l’automne 2008.
Partout en Europe, la cohabitation hommes – grands carnivores pose des questions, certaines communes, d’autres spécifiques, et demande des efforts. Partout, des hommes travaillent dans l’intérêt général du maintien de l’élevage et de la protection de l’environnement.
Tous les participants au colloque ont affirmé que la cohabitation est possible et ont constaté que tous les éléments étaient réunis en France pour l’assurer, pour autant que l’ensemble des partenaires concernés acceptent d’y travailler ensemble.
Ceux qui s’y opposeraient encore porteraient la responsabilité des retards pris dans la généralisation des techniques de cohabitation, qui sont pourtant dans l’intérêt des éleveurs.