Si ce n’est pas de l’acharnement, ça y ressemble… Cette décision fait suite à deux précédents arrêtés similaires n’ayant pas « abouti » au tir d’un loup, un qui courait du 20 août au 19 septembre, et un autre du 9 octobre au 8 novembre. Celui-ci sera valable du 5 décembre 2012 au 4 janvier 2013. Pour précision : le Var est le seul département des Alpes à avoir des pâturages de jour comme de nuit et ce, à toutes les périodes de l’année car même l’hiver, les brebis ne sont pas rentrées.
Cet arrêté concerne à nouveau le secteur de Canjuers, malgré les nombreuses anomalies relevées :
– le nombre de brebis tuées : 700, soit deux par jour en moyenne parait très élevé. Ces chiffres paraissent invraisemblabes pour une meute évaluée à 5 ou 7 loups.
– le nombre d’attaques dans un périmètre restreint : 242 attaques sur 36 000 hectares, ce qui parait aberrant : une ZPP des Alpes couvre jusqu’à 60 000 hectares (quasiment le double). Ramenés à l’unité de surface, les loups du Var tueraient 8 fois plus que les autres (un loup varois tuerait 134 brebis par an, soit 7 fois plus que la moyenne française)…
– les patous jouent très mal leur rôle sur le secteur de Canjuers : en liberté totale, ils se montrent inefficaces voir contre-productif dans la protection des troupeaux en commettant de gros dégâts sur la faune sauvage (quand ce n’est pas sur les moutons qu’ils sont censés protéger).
La zone du secteur de Canjuers comprend les parties de territoires situées sur le camp militaire de Canjuers pour les communes d’Aiguines, Chateaudouble, Comps-sur-Artuby, La Roque Esclapon, Montferrat, Mons et Seillans.
Lire aussi :
– Loup : tir de prélèvement autorisé dans le Var (août 2012)
– Nouvelle autorisation de tir de prélèvement dans le Var (octobre 2012)