A La Cluse et Mijoux, près de Pontarlier dans le Haut-Doubs (25), un lynx est décédé mercredi 4 avril des suites d’une collision avec une voiture.
Pour Gilles Moyne, du Centre Athénas, c’est « l’occasion de rappeler l’urgente nécessité de consacrer des moyens au maintien et à la restauration de corridors biologiques pour la conservation de cette espèce, notamment dans les zones de forte circulation, et au besoin par une signalétique particulière et des modulations saisonnières de la vitesse routière. »
« Les infrastructures routières sont un des éléments qui limitent l’espèce », a déclaré Emmanuel Renaud de l’ONCFS.
Récit du Centre Athénas (5/04/12) :
Percuté par une voiture le 4 avril à 18h au lieu-dit « le Frambourg », l’animal s’était ensuite péniblement hissé à 15 m au dessus de la route et semblait en extrême difficulté. L’alerte donnée rapidement a permis de mettre en place une intervention commune (Brigade de gendarmerie des Hopitaux-Neufs/Pompiers du Centre de Secours de Pontarlier/ONCFS-SD25/ATHENAS). Dans un premier temps, le périmètre a été sécurisé et la circulation régulée afin d’éviter un sur-accident, puis à l’arrivée de notre équipe et du matériel, la route a été coupée et l’animal a pu être capturé et calmé.
La circulation a ensuite été rétablie, et le lynx acheminé en urgence vers le vétérinaire du Centre. Malheureusement, il était mort à l’arrivée, victime de sévères lésions : traumatisme crânien, hémothorax, hémorragie rénale, ces deux dernières étant les principales causes de la mort (autopsie réalisée au LDA39). >> LIRE LA SUITE.
Mise à jour du 10 avril 2012 :
Un deuxième lynx victime d’une collision le 8 avril près de Bersaillin dans le Jura (39).
Après le mâle adulte tué le 4 avril à la Cluse et Mijoux, c’est une femelle subadulte qui a été victime de la circulation routière du 8 avril au matin (1h30).
Elle a été percutée par une camion sur l’A39 à proximité du péage de Bersaillin. La collision ne lui a laissé aucune chance, et elle a été récupérée par les patrouilleurs de l’APRR qui a alerté le Centre Athénas.
C’est une des données les plus occidentales de présence de l’espèce, et la preuve de sa possible extension vers l’Ouest si des mesures concrètes sont prises pour maintenir ou recréer des corridors biologiques. Les explications du Centre Athénas >> ICI.
Publié avec l’aimable autorisation de Gilles Moyne.
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