Communiqué FERUS, 4 juin 2012
FERUS soutient l’utilisation des patous
Un éleveur des Alpes-de Haute-Provence vient d’être condamné car son chien patou a mordu un cycliste.
L’association FERUS œuvre pour la cohabitation élevage / grands carnivores. Elle soutient notamment l’utilisation des moyens de protection et considère donc la présence des chiens patous comme indispensable.
En alpage et en toute zone de pâturage, il est important que chacun respecte le travail des éleveurs et bergers ainsi que la quiétude des troupeaux. Pour écarter les grands prédateurs (loups dans les Alpes, ours dans les Pyrénées), les patous (chiens de protection) sont indispensables.
Chaque usager de la nature doit adopter de bons comportements vis-à-vis des chiens de protection des troupeaux. Face à un phénomène inhabituel, ces « gros chiens blancs » donnent l’alerte et s’interposent entre le troupeau et tout intrus (animal sauvage, chien, randonneur…). Leur objectif est la dissuasion. Bien qu’impressionnants, ils ne sont généralement pas agressifs envers l’homme. Garder ses distances avec le troupeau (le contourner et ne pas le traverser, adopter un comportement calme et passif, tenir son propre chien en laisse, descendre de vélo ou de cheval), laisser le chien faire son travail d’inspection et d’identification, ne pas l’encourager par des caresses… Généralement, des panneaux signalent à l’avance la présence de ces chiens auprès des troupeaux.
Il arrive toutefois que des patous soient mordeurs : ces animaux n’ont évidemment pas à être présents en alpage. Rappelons que le pourcentage de chiens mordeurs au sein de la race patou est similaire à celui des autres races canines. La majorité des patous au travail sont très efficaces contre la prédation et ne causent aucun problème aux usagers de la montagne.
6 commentaires sur “Un éleveur condamné : FERUS soutient l’utilisation des patous”
Le problème c’est surtout l’incivilité de certains, entre ceux avec des chiens (là c’est vraiment tendre le bâton pour se faire battre) qui d’ailleurs dérange la pérennité du lieu, ceux avec des enfants turbulents (je parle pas des parents qui sont dans 95 % dans l’enfoutisme), ceux qui vont juste à côté des troupeaux, etc… après ça il faut pas s’étonner qu’il y ait des incidents avec les Patous !
Malheureusement que faire face aux comportements douteux ? Ben c’est simple, il faut taper dans le porte-monnaie ! Une bonne grosse amende ça va calmer les esprits !
Car je fais partie de ces randonneurs qui en ont PLUS qu’assez de croiser des gens qui pensent être en terrain conquis, et qui em… les éleveurs !
Vous voulez pas d’ennuis ? Ben vous évitez les troupeaux, c’est simple non ?
Pas le même « didier » que le précédent…
Je suis en l’occurence éleveur. Je mène ou plutôt suis mené par un troupeau de chèvres coquines dans un Grand Site de France de PACA. Système très grand pastoral en garde intégrale.
Des chiens errants ont déjà fait 2 victimes.
Mais ce sont surtout les chiens des touristes et autres promeneurs qui parfois sèment la pagaille.
Etant donné la fréquentation du site, la présence d’un chien de protection (patou, berger d’Anatolie, …) me paraît délicate. En effet, il y a pas mal de familles avec enfants, de groupes scolaires, l’organisation d’activités sportives, … sur ce qui est de fait notre pâturage.
Alors dans de telles conditions, et malgré l’arrivée inévitable du loup sous 5 ans, je ne me sens pas malveillant dans mon choix de me passer de chien de protection même si l’envie me démange certains jours.
Je pense en fait à une autre solution qui ne va pas sans poser d’autres problèmes : la présence d’ânesse(s). Leur efficacité est redoutable vis à vis des chiens. Mais qu’en est-il du loup ?
A quand l’obligation pour les éleveurs, d’utiliser les chiens de protection ???
N’oublions pas que ces chiens ont déjà fait leurs preuves dans bien des endroits, y compris même dans des régions de France, et ce, depuis bien longtemps !!!
Il est temps pour les autorités de se montrer plus ferme et de ne plus indemniser les éleveurs malveillants, qui ne prennent aucune mesure de protection de leur troupeaux.
Il y a aussi, et malheureusement, une volonté de la part de certains éleveurs de créer cette peur afin d’alimenter la thése de ces frayeurs que peuvent créer les chiens de patou aux touristes. En se mettant, par exemple, tout près des sentiers, ne rappelant par leurs chiens lorsqu’ils accourent sur les randonneurs, s’éloignant même et tournant le dos afin d’engendrer volontairement ce genre d’incidents et les désagréments. Là encore, il y a une énorme différence d’un côté de la frontière et de l’autre… Il y a des sentiers qui ne peuvent pas être contourner à pied et des solutions pour éviter que les patou soient trop prés de ceux-ci. Puisqu’en générale, ils ne s’éloignent pas des troupeaux qu’ils gardent. C’est peut-être aussi de cela qu’il faudrait parler quand d’autres bergers ont également des chiens de patou qui, en aucune façon, ne se montrent agressif envers les randonneurs ni intimidant à leurs égards parce qu’il y a une volonté de la part des dix bergers que cela ne soit pas.
Mon commentaire précédent a été posté au mauvais endroit et répond bien sûr à la situation entre l’ours et le pastoralisme en Bigorre et Hautes-Pyrénées …
Les gouvernements successifs , et particulièrement le dernier , sont seuls responsables de cette évidence qui perdure . A qui la faute ? Bien sûr au Gouvernement qui est incapable d’imposer le modus vivendi de cohabitation qu’exige l’ obligation de conservation de l’ours dans les Pyrénées .
Tout a été fait depuis trop longtemps pour conforter le pastoralisme Haut-Pyrénéen dans cette politique irresponsable de déni de la présence de l’ours . Quand ,en plus , on a un Gouvernement qui renie sa parole c’est un encouragement pour l’ultra pastoralisme Haut-Pyrénéen à perdurer dans ses mauvaises habitudes . Quand , en plus , on a un Gouvernement qui malgré des obligations internationales ne renouvelle pas le plan de sauvegarde du plantigrade et est incapable d’établir une stratégie cohérente à long terme de cohabitation dans une politique de donnant-donnant c’est encore un encouragement pour l’ultra-pastoralisme à persévérer dans ses exactions , ses dérives et ses surenchères …
Tant que la politique et ses subventions seront au tout pour le pastoralisme et rien de concret en contre-partie pour pérenniser l’ours dans les Pyrénées , et surtout en Béarn, il ne faudra s’attendre à rien de bon . L’histoire Béarnaise est exemplaire en ce sens , on pourra en toute pédagogie, avec tous les programmes d’accompagnement imaginés et la bonne volonté voulue tout donner au pastoralisme si rien n’est obligatoire en échange , le pastoralisme dans sa grande majorité ne rendra rien à l’ours . Rien ! Absolument rien ! Le Béarn est là pour le prouver !
Mais bon , les temps changent . Bientôt une nouvelle majorité avec les écologistes au pouvoir … Donc , bientôt le temps de la réalité et des preuves qu’il va falloir cette fois apporter pour être crédible et cohérent . On va enfin savoir ce que sont capables de faire les socialistes et surtout les Verts pour l’ours dans les Pyrénées , ce qu’il vont faire pour mettre fin à l’abstinence et à la stérilité de Néré et Cannelito , c’est à dire pour mettre fin à leur maltraitance .
Socialistes et Verts qui, par le passé, à part des déclaration d’intention , n’ont jamais rien fait de concret pour accroître et pérenniser l’ours dans les Pyrénées sont aujourd’hui face à leurs responsabilités … Chacun sera juge .
Sauvegarder l’ours (ou le loup ) dans un programme de cohabitation efficace est un objectif et une volonté qui doivent d’abord se décréter sans ambiguïté au plan Gouvernemental .