Pour la première fois depuis le retour du loup en France, un loup a été abattu « légalement » hier 1er décembre dans le Var, sur le camp militaire de Canjuers. Le tir a été effectué par un lieutenant de louveterie lors d’une battue au sanglier organisée par la société de chasse du camp militaire. L’animal abattu est un loup mâle de 30 kilos.
FERUS, notamment aux côtés de l’ASPAS, a porté plainte à plusieurs reprises avec succès contre divers arrêtés préfectoraux autorisant de tuer des loups lors de battues au gibier. Plusieurs autorisations de tirs ont ainsi été suspendues, dans les Alpes-Maritimes ou les Hautes-Alpes entre autres, les juges donnant raison aux associations et estimant que les tirs en battue par les chasseurs, tels que prévus dans ces arrêtés, sans la présence et le contrôle technique des agents de l’ONCFS, bafouaient l’article 28 du plan loup et n’était pas dans l’esprit de la Directive Habitat. En autorisant des tirs de loup à l’occasion de battues de chasse, le gouvernement se met en dehors du cadre des rares dérogations éventuelles prévues par les textes internationaux, et en dehors des règles qu’il a lui-même édictées dans le « Plan loup » et dans les arrêtés interministériels du printemps dernier.
Par ailleurs, suite aux deux loups tués en battue dans les Alpes-Maritimes les 21 et 22 septembre derniers, FERUS a porté plainte pour destruction d’espèce protégée en bande organisée (procédure en cours).
Voir aussi :
– Battues au loup : arrêtés suspendus dans les Alpes-de-Haute-Provence (octobre 2013)
– Loup : tir de prélèvement suspendu dans les Hautes-Alpes (novembre 2013)
