Il y a quelques jours, le cadavre d’un jeune loup né au printemps dernier a été retrouvé au bord d’une route à Chapelle-des-Bois (Haut-Doubs). En septembre, une louve, probablement la femelle reproductrice de la meute du Risoux, avait été tirée à Longeville-Mont-d’Or *. Fin octobre, c’était un mâle qui avait été abattu, à Frasne, toujours dans le même secteur.
Assiste-t-on encore une fois à un dommage collatéral ? La mort de ce jeune loup, apparemment dénutri, est-il la conséquence des tirs de deux membres de sa meute, notamment sa mère ? Que sont devenus les deux autres louveteaux connus de la meute ?
Par ailleurs, une jeune louve de la meute transfrontalière du Marchairuz a été abattue, côté suisse, dans la nuit du 13 au 14 novembre dernier. FERUS condamne ces tirs qui ont lieu des deux côtés de la frontière, sans aucune concertation des pouvoirs publics des deux pays. La demande de tir du mâle reproducteur de cette meute vient d’être heureusement refusée par la Suisse mais il peut toujours être tué en France…
FERUS s’oppose à ces tirs qui sont inutiles pour la protection des troupeaux. Aucune étude, en France comme ailleurs dans le monde, n’a prouvé leur efficacité. Dans le Jura, les troupeaux bovins ont tout simplement été considérés comme non-protégeables. Pourtant, des solutions sont à déployer mais les pouvoirs publics préfèrent tuer des loups. On savait que les loups allaient arriver, quel manque d’anticipation encore une fois… A chaque fois que le loup arrive dans un nouveau secteur, c’est la panique car rien n’a été préparé en amont.
Le massif du Jura compte officiellement deux meutes : celle du Marchairuz et celle du Risoux. La meute du Marchairuz est la première meute connue dans le massif jurassien. Alors que le premier individu a été détecté formellement dans le massif du Jura en 2003, il aura fallu attendre 2019 pour constater une première reproduction. Le massif du Jura reste un front de colonisation de l’espèce et l’État français empêche l’installation pérenne de l’espèce, ce qui est est contraire aux lois européennes (directive Habitats-Faune-Flore).
* Les analyses sont en cours pour confirmer l’identité de l’animal. Les résultats devaient être connus avant Noël.
AIDEZ-NOUS A FAIRE CESSER CES TIRS INUTILES !
Plus nous sommes nombreux,
plus nous avons de poids sur les décisions politiques.
Voir aussi :
==>> Lettre ouverte au ministre de l’agriculture à propos de la situation dans le Jura
Photo Julien Regamey : loup du Marchairuz
Instagram @regamey_wildlife_photographer
Facebook : Julien Regamey – Dans l’intimité de nos forêts
