

* GEML : Le Groupe d’Etude des Mammifères de Lorraine (GEML), composé notamment de scientifiques et naturalistes, est une association qui œuvre depuis près de 30 ans pour une meilleure connaissance et protection des mammifères sauvages en Lorraine. Site Internet : www.geml.fr
D’où viennent-ils ?
Le Loup a fait son retour en France en 1992 dans le Massif du Mercantour, de manière naturelle, à partir des populations italiennes, protégées à partir des années 1970.
La dispersion du Loup se fait « par bond », c’est-à-dire que les individus quittant une meute ne vont pas forcément s’établir sur le territoire vacant le plus proche. Ils peuvent parcourir de longues distances, pouvant aller jusqu’à plusieurs centaines de kilomètres, avant de s’établir.
Dans un premier temps, l’espèce a progressé vers le Nord en s’installant dans les zones de faible densité de population humaine, c’est-à-dire principalement les montagnes. C’est donc logiquement qu’elle a atteint les Alpes et que sa progression se poursuit vers les massifs montagneux de France et ailleurs en Europe, dont les Vosges. Rappelons que les meutes de loups connues les plus proches se situent à environ 250 km des Vosges, quelques jours à pattes de loup…
En résumé
Actuellement, au moins trois loups sont présents dans les Vosges, deux à l’Est, sur le secteur de la Bresse et un à l’Ouest, sur le secteur de Grand. Leur arrivée sur le département s’est échelonnée sur un an, entre début 2011 et le printemps 2012. Même si le fait que deux loups chassant ensemble sur le massif peut laisser penser à une meute (au minimum un couple qui établit un territoire et qui se reproduit, d’après le Plan d’action pour la conservation du Loup en Europe, Conseil de l’Europe, 2003), il manque encore de nombreux éléments pour que cela soit une certitude. La colonisation de la Lorraine par le Loup en est à son début. La situation n’est pas figée et il est certain qu’elle évoluera dans les semaines, mois et années à venir, apportant de nouveaux éléments, qui permettront une meilleure connaissance de l’espèce dans la région. En attendant, il est important de s’en tenir aux faits avérés et de ne pas se perdre dans les rumeurs et autres théories non étayées. A suivre…


* GEML : Le Groupe d’Etude des Mammifères de Lorraine (GEML), composé notamment de scientifiques et naturalistes, est une association qui œuvre depuis près de 30 ans pour une meilleure connaissance et protection des mammifères sauvages en Lorraine. Site Internet : www.geml.fr
Depuis le printemps 2011, le Loup (Canis lupus) est de retour en Lorraine. La situation de l’espèce évolue, le GEML* et le Réseau local FERUS « Massif des Vosges » proposent donc de faire ici un point sur la situation.
Les évènements depuis le printemps 2011
Au printemps 2011, quelques témoignages, un cliché réalisé avec un piège photographique et des attaques sur des troupeaux d’ovins dans les Vosges, laissent supposer la présence d’un loup sur le Massif vosgien. Dans un premier temps, sans nier la possibilité du loup, il était nécessaire de rester prudent, puisque certains chiens ressemblent fortement au loup, et que les attaques de moutons peuvent être l’œuvre de chiens également. Les expertises de l’ONCFS montrent finalement qu’il s’agit bien d’attaques « typée Loup ».
En juillet 2011, un cliché, réalisé avec un piège photographique, montre bien un loup, un mâle. Les attaques sur les troupeaux domestiques se poursuivent. Malgré le fait qu’à chaque attaque, plusieurs moutons ou brebis sont tués, cela ne renseigne pas sur le nombre de loups. En effet, la présence d’un nombre important de proies faciles d’accès entraîne un réflexe d’attaque chez les carnivores, appelé « sur-chasse » ou « over-killing ». Pour appréhender le nombre d’individus ayant participé à l’attaque, il faut regarder la quantité de viande consommée. D’après les expertises, la consommation est assez faible (environ 5 Kg en moyenne), ce qui correspond à la ration d’un loup.
En janvier 2012, une piste d’au moins deux loups est suivie dans la neige, toujours sur le Massif vosgien. Le loup se déplace en effet de manière rectiligne, contrairement au chien qui zigzague beaucoup. De plus, lorsque plusieurs loups se déplacent ensemble, chaque loup met ses pattes dans les empreintes de celui qui le précède, ce qui ne forme qu’une seule piste. De temps à autre, un loup peut quitter cette piste commune, ce qui forme un « aiguillage » et ainsi renseigner sur la présence de plusieurs individus. Un deuxième loup, au moins, est donc arrivé pendant l’hiver, vraisemblablement au cours de décembre.
A partir d’avril 2012, des attaques sur des troupeaux domestiques d’ovins ont lieu sur le secteur de Grand (88), à plus de 100 km du secteur où étaient présents les loups jusqu’alors. On peut supposer qu’il s’agit d’un jeune individu, encore inexpérimenté dans la chasse, puisque l’over-killing est fort. Il s’agirait donc d’un troisième loup, arrivé récemment. Sur le Massif vosgien, des attaques ont encore eu lieu dans le secteur de la Bresse (88), et la consommation de viande laisserait penser que les deux individus sont encore ensemble.
D’où viennent-ils ?
Le Loup a fait son retour en France en 1992 dans le Massif du Mercantour, de manière naturelle, à partir des populations italiennes, protégées à partir des années 1970.
La dispersion du Loup se fait « par bond », c’est-à-dire que les individus quittant une meute ne vont pas forcément s’établir sur le territoire vacant le plus proche. Ils peuvent parcourir de longues distances, pouvant aller jusqu’à plusieurs centaines de kilomètres, avant de s’établir.
Dans un premier temps, l’espèce a progressé vers le Nord en s’installant dans les zones de faible densité de population humaine, c’est-à-dire principalement les montagnes. C’est donc logiquement qu’elle a atteint les Alpes et que sa progression se poursuit vers les massifs montagneux de France et ailleurs en Europe, dont les Vosges. Rappelons que les meutes de loups connues les plus proches se situent à environ 250 km des Vosges, quelques jours à pattes de loup…
En résumé
Actuellement, au moins trois loups sont présents dans les Vosges, deux à l’Est, sur le secteur de la Bresse et un à l’Ouest, sur le secteur de Grand. Leur arrivée sur le département s’est échelonnée sur un an, entre début 2011 et le printemps 2012. Même si le fait que deux loups chassant ensemble sur le massif peut laisser penser à une meute (au minimum un couple qui établit un territoire et qui se reproduit, d’après le Plan d’action pour la conservation du Loup en Europe, Conseil de l’Europe, 2003), il manque encore de nombreux éléments pour que cela soit une certitude. La colonisation de la Lorraine par le Loup en est à son début. La situation n’est pas figée et il est certain qu’elle évoluera dans les semaines, mois et années à venir, apportant de nouveaux éléments, qui permettront une meilleure connaissance de l’espèce dans la région. En attendant, il est important de s’en tenir aux faits avérés et de ne pas se perdre dans les rumeurs et autres théories non étayées. A suivre…


* GEML : Le Groupe d’Etude des Mammifères de Lorraine (GEML), composé notamment de scientifiques et naturalistes, est une association qui œuvre depuis près de 30 ans pour une meilleure connaissance et protection des mammifères sauvages en Lorraine. Site Internet : www.geml.fr