Communiqué de FERUS, 30 septembre 2019
Le 2 octobre prochain se déroulera une réunion organisée par les pouvoirs publics et l’ONCFS à Lons-le-Saunier (Jura) à laquelle ont été invité les associations de protection de la nature. Cette réunion est dédiée spécifiquement au Programme Prédateur Proies Lynx (PPP).
FERUS n’y participera pas. Hors de question pour les associations de cautionner une énième manœuvre destinée au final à affaiblir la protection d’un grand prédateur en France, le lynx dans ce cas précis.
Le PPP consiste notamment à capturer et équiper de colliers émetteurs des lynx afin de connaître leur impact sur les ongulés sauvages, chamois et chevreuils en tête. Ce projet a été initié par les chasseurs. Ces derniers veulent surtout « prouver » que le lynx est néfaste pour le gibier qu’ils affectionnent.
FERUS s’oppose à ce programme qui a déjà reçu par deux fois un avis défavorable du Conseil National de Protection de la Nature.
D’une part, capturer (et donc anesthésier) des lynx est risqué pour une population d’animaux encore trop petite et toujours menacée (le lynx est classé « en danger » en France sur la Liste rouge de l’Union Internationale de Conservation de la Nature).
D’autre part, rien ne justifie ce programme : les populations de chamois et de chevreuils se portent très bien dans le Jura, où le lynx est présent depuis plus de 30 ans.
Ce PPP n’a aucune justification scientifique et n’existe que pour des considérations politiques, comme trop souvent dès qu’il s’agit de grands prédateurs.
Pour finir, FERUS rejette formellement l’idée que ce PPP puisse intégrer le Plan national d’actions lynx actuellement en cours de rédaction par les pouvoirs publics.