Dans le cadre de son programme d’éco-bénévolat Parole d’ours, programme de communication et d’information sur l’ours dans les Pyrénées, l’association FERUS a édité en 2012 une plaquette avec un quizz vrai-faux sur l’ours qui sera distribuée cet été sur l’ensemble de la chaîne pyrénéenne, notamment aux touristes et aux habitants.
Si vous avez envie d’agir pour l’avenir de l’ours et des Pyrénées,
contactez-nous dès maintenant !
Plusieurs niveaux d’implication sont possibles
Télécharger le quizz vrai-faux :
L’ours dans les Pyrénées, quelques vérités…
le quizz vrai-faux de Parole d’ours
La conservation de l’ours et les réintroductions coûtent cher
Faux – La conservation de l’ours en France ne coûte que 3 centimes d’euro par Français et par an, dont une grande partie finance l’élevage en montagne (le pastoralisme), cela équivaut par exemple au prix d’un petit rond point.
La cohabitation ours – pastoralisme est possible
Vrai – La présence de l’ours est une contrainte pour le pastoralisme mais ne le met en aucun cas en danger. L’ours est responsable de moins de 0,1 % des pertes annuelles. Celles-ci sont indemnisées et les 3 moyens de protection efficaces sont financés par l’État : chien Patou, gardiennage par un berger, parcs de nuit. Ces aides liées à la présence de l’ours sont complétées par le transport gratuit du matériel d’estive par hélicoptère, et avec des mules. De plus, chaque année, près d’une centaine d’emplois de bergers sont créés et financés grâce à l’ours dans les Pyrénées !
L’ours slovène n’est pas plus carnivore que l’ours pyrénéen, il est adapté aux Pyrénées
Vrai – L’ours slovène et l’ours pyrénéen sont une seule et même espèce, vivent dans des milieux similaires et ont un comportement identique. Autrefois, ils faisaient partie d’une même population continue d’ours en Europe. Les ours slovènes se sont parfaitement adaptés, comme le prouve la très bonne reproduction de ces animaux. Les oursons nés dans les Pyrénées sont désormais des ours des Pyrénées !
L’ours est dangereux pour l’homme, il est anormal de le trouver en basse altitude
Faux – Pas d’inquiétude, l’ours craint l’homme et cherchera à vous éviter. La probabilité de le rencontrer est très faible au vu de son territoire et de ses habitudes discrètes. Animal forestier, il cherche les zones riches en ressources alimentaires, selon les saisons. Ces zones riches sont en général à basses altitudes. Cependant, comme pour toute espèce, une femelle accompagnée de ses petits aura tendance à vouloir les protéger dés lors qu’elle les sentira menacés.
Les Pyrénéens sont contre l’ours
Faux – Tous les sondages prouvent le contraire, la grande majorité des pyrénéens est favorable à l’ours. N’oublions pas que les lâchers organisés en 96-97 et en 2006 tout comme le projet de conserver des ours dans le massif sont portés par des villages pyrénéens.
La population d’ours actuelle n’est pas viable, de nouveaux renforcements sont nécessaires
Vrai – Avec une vingtaine d’ours, l’avenir de l’ours dans les Pyrénées n’est pas assuré. Selon les scientifiques, il faudrait un minimum de 50 ours pour commencer à envisager un avenir durable pour cette espèce.
L’ours fait partie du patrimoine Pyrénéen
Vrai – L’ours est un élément fort de l’identité pyrénéenne, du patrimoine naturel et culturel ; espèce emblématique, on le trouve fréquemment inscrit dans la culture pyrénéenne (fêtes, légendes, réalisations artistiques, enseignes…).
L’ours brun n’est pas en voie d’extinction dans le monde, cela ne sert donc à rien de le sauver dans les Pyrénées
Faux – Chaque pays abritant des ours a sa responsabilité dans la conservation de ceux – ci. La France ne peut pas rejeter cette responsabilité sur d’autres pays. Si chaque pays laissait disparaître ses ours, la population au niveau mondial finirait pas disparaître totalement.
Il n’y a pas assez de concertation avec les locaux lors des lâchers
Faux – De nombreuses réunions de concertation (plus de 130 en 10 ans!) ont été organisées par l’État.
Face à l’urgence écologique, agir à son niveau pour protéger la nature
est aujourd’hui un devoir.
Sauver l’ours, c’est aussi préserver tous les milieux naturels où il vit.
En Béarn (Pyrénées-Atlantiques), il ne subsiste que deux mâles ; ce bastion historique de l’ours en France est donc condamné. Dans les Pyrénées centrales, une vingtaine d’ours subsiste ; c’est insuffisant pour que la population survive durablement. Aujourd’hui, la mobilisation de chacun est devenue indispensable pour qu’une réelle volonté de sauvegarder le plantigrade soit mise en place. A terme, si d’autres ours ne sont pas lâchés, cette espèce emblématique des Pyrénées disparaîtra. Savoir cela et ne rien faire, c’est donc être complice de sa disparition.
Quelques pistes pour agir :
S’informer et informer :
Se documenter régulièrement et diffuser ces infos à son entourage, connaître et diffuser les arguments en faveur de l’entente homme-ours, être vigilant vis à vis de ce qu’écrit la presse, s’inscrire aux lettres d’infos sur www.ferus.org et www.paysdelours.com…
Se faire entendre, se montrer :
Écrire des courriers à vos élus ou à la presse, mettre l’autocollant « Pyrénées, Pays de l’Ours » sur votre voiture, oser prendre la parole lorsque vous constatez que l’ours est victime d’un discours injuste ou inexact…
Donner de son temps :
Participer à Parole d’ours, programme estival de bénévolat pour informer -sans déformer- sur l’ours dans les Pyrénées, s’investir dans les associations de protection de la nature…
Si vous avez envie d’agir pour l’avenir de l’ours et des Pyrénées,
contactez-nous dès maintenant !
Plusieurs niveaux d’implication sont possibles
2 commentaires sur “Un quizz vrai-faux sur l’ours distribué dans les Pyrénées”
Face au danger de disparition de l’ours brun dans les Pyrénées, dernier bastion de l’espèce, l’interdiction de sa chasse est décrétée en 1940. Sous la pression des bergers, les battues sont réhabilitées en 1951. L’indemnisation des dégâts limite en 1957 la chasse dont l’arrêt date de 1958. Il ne sera effectif qu’en 1972. L’inscription de l’ours brun sur la liste des espèces protégées a lieu en 1979. L’espèce figure sur les arrêtés du 17 avril 1981, du 22 juillet 1993 et du 10 octobre 1996 fixant la liste des mammifères protégés sur l’ensemble du territoire français. Par ailleurs, au niveau international, l’ours brun figure sur : – la Convention de Berne qui le considère comme une espèce strictement protégée, – la Convention de Washington qui l’inclut dans les espèces qui pourraient être menacées d’extinction si le commerce des spécimens n’était pas soumis à une réglementation stricte, – la Directive Habitats qui l’inclut dans les espèces prioritaires, – la Catégorie UICN. L’ours brun est donc une espèce largement protégée.
Les ours des Alpes de cette époque sont vagabonds, marcheurs et solitaires. L’absence de grands massifs forestiers les obligent à parcourir de grandes distances à la recherche de nourritures, de partenaires et de cachettes. A l’image de l’ours des Pyrénées, il est plutôt petit (125 – 150 kg en moyenne).