Lors de son déplacement à Toulouse le 26 juillet dernier, Nathalie Kosciusko-Morizet avait annoncé une évaluation à mi-parcours du plan de restauration 2006-2009 de l’ours brun dans les Pyrénées. Ferus s’est aussitôt donné les moyens d’accompagner cette importante étape qui débouchera sur la position officielle du gouvernement issu des élections de 2007 en matière de conservation de l’ours.
Ferus a donc recruté pour six mois à temps partiel un chargé de mission pour l’ours, Stéphan Carbonnaux. Ce n’était pas un inconnu puisqu’il est l’auteur de la biographie Robert Hainard Chasseur au crayon, président du Groupe Ornithologique des Pyrénées et de l’Adour, naturaliste passionné par l’ours, jadis fortement impliqué dans la bataille du tunnel du Somport en tant qu’objecteur de conscience de la SEPANSO Béarn. Ce recrutement n’a été possible que grâce aux dons recueillis sur le « compte Cannelle », souscription ouverte par Ferus à la suite de la mort de la dernière femelle de souche pyrénéenne. Le conseil d’administration a en effet estimé qu’il s’agissait d’un moment stratégique car des conclusions que tireront les pouvoirs publics de ce bilan et des propositions qu’ils recevront de toutes parts découlera la décision de poursuivre ou non, notamment par de nouveaux renforcements, la restauration de l’ours dans toute la chaîne y compris le Béarn.
Stéphan Carbonnaux a reçu une lettre de mission portant sur quinze points, en particulier les mesures de protection indispensables, les habitats favorables et leur capacité à accueillir des ours en nombre suffisant, la comparaison des dynamiques de population en France et dans d’autres pays européens, la biodiversité, les ours et le pastoralisme. Tous sujets sur lesquels les ennemis de l’ours s’efforcent de faire réécrire dans un sens défavorable au plantigrade le plan d’action de 2006. Stéphan Carbonnaux s’est immédiatement mis au travail et a rencontré la quasi totalité des principaux acteurs.
Photo : Stéphan Carbonnaux (à gauche) lors d’un séjour en Espagne.